La loi n°96-766 du 3 octobre 1996 portant Code de l'Environnement de Côte d'Ivoire et son Décret d'application ont ouvert indirectement la réalisation des études d'impact archéologique (EIA) aux sociétés privées d'étude d'impact environnemental et Social (EIES). Il existe actuellement cinquante quatre bureaux d'EIES agréés par l'État de Côte d'Ivoire, notamment le Ministère en charge de l'Environnement. Parmi ces bureaux d'EIES, le cabinet BEDAP (Bureau d'Étude en Développement et en Archéologie Préventive), la première structure privée en Côte d'Ivoire qui réalise des recherches archéologiques.
En effet, le BEDAP a été crée en 2016 par quelques archéologues passionnés afin de répondre aux appels d'offres des études d'impact archéologique et permettre à ceux-ci d'intervenir en amont des chantiers de construction pour documenter les sites menacés de destruction. Cependant, le BEDAP reste une entreprise comme tout autre. Elle ne saurait s'émanciper de la loi de l'offre et la demande, de la concurrence et de la recherche du profit qui régissent les marchés.
Alors, comment combiner la préservation du patrimoine archéologique avec les activités d'une entreprise à générer des bénéfices ?
Cet article regarde de plus près l'archéologie contractuelle en Côte d'Ivoire. Il s'interroge à juste titre si l'archéologie du secteur privée évolue vers le business ou contribue à faire avancer les recherches archéologiques en Côte d'Ivoire.