La caractérisation des micropolis d'utilisation à l'aide d'instruments autres qu'un microscope est une démarche déjà ancienne en tracéologie. Pourtant, cette approche est restée marginale alors que dans le même temps on assistait au développement spectaculaire de nouvelles méthodes d'analyse – notamment chimique et basées en particuliers sur les microspectroscopies Raman et infrarouge à transformée de Fourier (FTIR) – mais dont l'intérêt s'est porté essentiellement sur les résidus de matière travaillée plutôt que sur les usures elles-mêmes.
On a peu de doute sur le fait que le coût des instruments utilisés ainsi que les connaissances requises pour l'interprétation des résultats obtenus via ces méthodes ont été des freins majeurs à leur adoption. C'est pourquoi un projet est en cours qui vise à mettre au point une instrumentation ainsi qu'un protocole d'étude qui permettraient de simplifier les procédures d'acquisition et d'interprétation de données spectroscopiques relatives aux micropolis. On cherche notamment à ce que cette acquisition puisse se faire dans la partie visible du spectre électromagnétique (400-800 nm) et qu'elle puisse être pratiquée en routine dans les laboratoires.
Si elle venait à aboutir, cette démarche permettrait aux tracéologues d'augmenter leur capacité à interpréter les micropolis d'utilisation, tout du moins ceux qui restent difficilement déterminables à l'aide du seul microscope.